OU DONC ES-TU PARTI ?...
Ciel gris plombé de lourds nuages , en ce moment ça ruisselle partout ...je rumine ...non , pas triste , seulement le kaleidoscope de tant de moments vécus - un objet , une image , une pensée qui s'accroche un instant et déroule le tapis volant hors du temps et de l'espace , à la rencontre de ...qui pourrait me dire pourquoi ces intrusions au milieu d'un quotidien très banal et j'ai envie d'ajouter " heureusement très banal " , c'est comme ça , pas de fil conducteur , mes pensées s'étirent , dans un sens , puis dans un autre , sans aucune logique - Quand on atteint les quarante ans , en général on commence un premier bilan , et bienheureux ceux et celles qui peuvent se dire satisfaits dans l'ensemble - je dis bien " dans l'ensemble " parce qu'un tapis d'erreurs de toutes sortes jonche le parcours , mais en fait ça permet de mieux comprendre - et aujourd'hui , ce que je comprends , sans aucune tristesse d'ailleurs , c'est que la porte de sortie se rapproche à vitesse grand V - Je n'ai d'inquiètude que pour mes plus proches et de rares ami(e)s - je devrais ajouter pour ma minette , ma petite compagne tant aimée , celle qui vous regarde quand vous venez chez moi - crainte de la perdre ...l'été précédent l'a tant affectée qu'il lui a fallu des mois pour s'en remettre - son petit nez frais sur ma joue le soir pour un bi à sa manière , si délicate , fait mon bonheur -
Jouer les infirmières ça j'ai l'habitude - j'en ai eu l'occasion ces jours-ci pour un vieux bonhomme qui nous est cher et sur lequel nous veillons avec sollicitude , bienveillance et patience ...parce que le Monsieur en question n'est pas facile ...mais si touchant dans son grand âge après une Vie tissée de travail pour nourrir ses oisillons ! Je le regarde avec affection bien que j'ai eu parfois envie de le trucider - pourquoi il valait mieux que je m'en sépara !
Ainsi d'autres affections jalonnèrent mon chemin , particulièrement dans le monde du travail - je me remémore des instants que j'ai aimés - des mémoires qui m'ont enrichie un peu comme un trésor que je redécouvre aujourd'hui , petit à petit -
Auprès de mon clavier , un minuscule ourson , les petits coeurs peints sur les pieds et le rose du museau ont disparu - tant d'années ont passé ! Bénévolat auprès des Petits Frères des Pauvres , un vieux Monsieur a voulu me témoigner son affection en m'offrant cette babiole qui pour lui représentait une vraie dépense , car , très pauvre , il entamait son argent de poche de la semaine - j'en ai été très touchée - il y a longtemps qu'il a quitté ce monde bien sûr , mais je ne l'ai pas oublié - et combien d'autres , des Hommes en particuliers étaient plus ou moins amoureux de la jeune femme que j'étais alors ...les Hommes sont craquants de gentillesse ! souvenir d'un repas pendant lequel j'ai crevé de faim parce qu'il me fallait m'occuper d'un Monsieur à côté de qui l'on m'avait placée dans ce but - sauf que tout ce qu'il disait était accompagné de postillons ...vous avez compris !
Le réel m'amène incidement au virtuel ...je me suis rendue malade de disparitions ...un peu moins à présent parce que le temps passe , mais que c'est curieux quand même d'éprouver ainsi des peines pour des gens qu'on a jamais rencontrès ! je ne dois pas être normale ! J'ai gardé dans le coeur le souvenir de Nymphéa - qu'un blogueur que j'apprécie depuis des années reste trop longtemps absent, me voilà à me demander s'il est encore en Vie et le moindre signe me réjouit ...je me suis fait mon petit cinéma , je revois les deux chaises dans un parc , piquées sur son blog , cette simple photo bien jolie me permettait d'imaginer que lui et moi pouvions converser ...tant d'admiration de ma part ...qu'il vive , qu'il soit heureux , il a donné tant de belles heures dans le monde virtuel ...
Ce monde virtuel que j'apprécie quand il reste dans le respect et que je fuis comme la peste dans toute autre occasion entachée de malpropreté - Etant de la vieille école , le monde d'aujourd'hui m'effraie devant les possibilités de perditions de la jeunesse ...parce que pour moi je ne risque plus rien ...Bientôt passant par " poussière et vent " inch'Allah ...pour l'instant j'en suis à HS ( hors service ) ou PPH ( passera pas l'hiver ) au grès du Destin -
Personne ne s'étonnera de ne presque plus me voir passer ...la longue route m'a bien fatiguée mais ce que j'avais envie de dire c'est que je vous aime bien mais pas d'hypocrisie , comme j'ai dit un jour à mon ami Félix , je ne prêterais à personne , ni mon planning , ni mon carnet de chèques ! Non mais !...( en fait personne n'en voudrait ça c'est sûr )